Napoléon mort d’acharnement thérapeutique ?

Publié le par Facts Only Agency

Depuis quelques années, suite à la découverte de traces d'arsenic dans les cheveux de Bonaparte, l'hypothèse d'un meurtre politique circulait autour de la mort de Napoléon. Ce dernier aurait été assassiné par son confident, le Comte Charles de Montholon, à la solde de royalistes français soucieux d'un éventuel ultime retour de l'"Usurpateur". Pour Steven Karch, pathologiste de San Francisco, la vérité serait tout autre. Napoléon aurait été la victime de médecins un peu trop prompts à soulager les douleurs de son cancer de l'estomac tout en expérimentant des thérapies vaseuses. L'une d'entre elles aurait été l'administration de tartrate de potassium, un émétique, qui aurait provoqué chez Napoléon un phénomène cardiaque nommé "torsades de pointes" dans lequel des pulsations trop brèves empêchent une bonne irrigation cérébrale. Pour Karch, le coup de grâce aurait été donné par une purge de 600 mg de chlorure de mercure soit 5 fois plus que la dose normale, tout en sachant que cette substance est loin de faire bon ménage avec le potassium.

Pour Phil Corso, un médecin à la retraite et partisan de la théorie du cancer, l'hypothèse de Karch est un peu tirée par les cheveux. En tout état de cause, Napoléon était selon lui en phase terminale de son cancer depuis longtemps. Ses médecins zélés n'auraient alors que précipité sa mort que de quelques jours.

Source : New Scientist, print edition

Publié dans HISTOIRE

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