Le parcmètre mouchard arrive...
Le système est déjà utilisé dans une petite dizaine d’agglomérations en France dont Issy-les-Moulineaux, Suresnes, Rueil-Malmaison et le Touquet Paris Plage. Selon les premiers retours d'expérience, les bornes de stationnement communicantes permettraient d'améliorer la disponibilité des places de parking grâce à leur effet dissuasif.
Baptisés Statio'minute, ces horodateurs sont installés près des « places-minute », des emplacements de stationnement gratuits pour une durée limitée. Une boucle électromagnétique dans la chaussée détecte l'arrivée d'une voiture, ce qui déclenche alors un compte à rebours. Et le délai de stationnement autorisé figure clairement sur l'écran lumineux de l'horodateur.
Une fois le temps écoulé, si l'automobiliste ne déplace pas sa voiture, la borne passe en mode infraction. Un message dissuasif s'affiche alors, tel celui d'Issy-les-Moulineaux : « Dépassement - Appel police - Amende : 35 euros ». Parallèlement, un message est transmis par liaison filaire ou radio (GPRS, Wi-Fi) à une borne centrale pour en informer les agents chargé de verbaliser. La police peut également suivre en temps réel sur un écran toutes les informations relatives à l'état des bornes, et décider ou non d'intervenir.
Sous le capot, ces horodateurs renferment de véritables ordinateurs, avec carte mère, processeur, mémoire et possibilité de mettre à jour le logiciel à distance. Les concepteurs évoquent même l'éventualité d'y incorporer un appareil photo, comme sur les radars automatiques installés au bord des routes. On pourrait alors imaginer un système entièrement automatisé, de la constatation de l'infraction à la verbalisation à distance ce qui rendrait inutile les bonnes vieilles pervenches.
Une borne capable de gérer deux places de stationnement vaut en moyenne 3 000 euros. Un coût élevé difficilement rentable d’autant plus que les agents pourraient se retrouver rapidement débordée dans certaines zones ou l’incivisme est un peu plus important qu’au Touquet par exemple. Apparemment l’intérêt de ces appareils réside dans un pouvoir de dissuasion efficace.
Les horodateurs interactifs sont amenés à évoluer dans les prochaines semaines. Technolia – la start up française qui fabrique ces appareils - s'apprête à les transformer en hot spots Wi-Fi gratuits. Passants et automobilistes pourront ainsi s'en servir pour surfer sur Internet ou passer un appel. Les parcmètres high-tech pourront aussi indiquer les places de stationnement libres aux alentours. Voila de quoi faire passer la pilule auprès des usagers les plus naïfs…
Source : 01.net