Renseignement: Les perspectives de la fusion DST - RG

Publié le par Facts Only Agency

Un document que s’est procuré récemment Le Figaro détaille les nouvelles missions confiées aux 4 500 spécialistes du renseignement dans le cadre dela fusion programmée de la Direction de la surveillance du territoire (DST, contre-espionnage) et des Renseignements généraux (RG). Il émane du directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard et précise les contours d’une force de frappe inédite également appelée à recueillir le renseignement à travers le pays alors que ces 2 fonctions étaient jusqu'alors séparées.

Cette « superagence à la française » va travailler sur deux niveaux, dès le 1er juillet prochain:

Placée sous un pilotage unique, une nouvelle Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) prendra en charge toutes les missions liées à la sécurité nationale. Composée au départ d’environ 3 500 fonctionnaires couverts par le « secret défense », cette structure luttera « contre l’espionnage et les ingérences économiques », l’antiterrorisme, la protection du patrimoine et la sécurité économique. La DCRI se verra également confier la surveillance des « mouvements subversifs violents », tels que l’islamisme radical et la prise en compte de certains « phénomènes précurseurs de menace », comme les groupuscules d’ultragauche ou d’ultradroite. Par ailleurs, ces agents du renseignement intérieur disposeront d’antennes dans chaque département où ils ne rendront compte au préfet que de ce qu'ils jugeront nécessaire.

Parallèlement à la DCRI, l’Information générale sera, quant à elle, placée sous la houlette de la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP). Animée par au moins un millier de policiers travaillant sur le « renseignement ouvert ». Cette entité reprendra l’actuelle compétence des RG sur l’intégralité du territoire. Outre les troubles éventuels liés à certains voyages officiels, les futurs Services départementaux de l’Information générale (SDIG) balaieront pour le compte du préfet, mais aussi du gouvernement, un vaste spectre d’informations allant du hooliganisme aux percées de fièvres paysannes, en passant par les grèves de dockers ou encore la vie des quartiers sensibles. Bref, tout ce qui concerne l’ordre public. « Pour la première fois, l’analyse des violences urbaines, jusqu’alors réservée aux RG, sera placée sous la même responsabilité de ceux qui ont la charge de les réprimer, considère-t-on Place Beauvau. En annulant toute déperdition de renseignements, la plus-value sera assez extraordinaire… ». On est impatient de voir ça.

Leur refonte pourrait, d’ici à la fin de l’année, s’accompagner d’une économie d’échelle de plusieurs centaines de postes.

Sources: Le Figaro

Publié dans MERDE IN FRANCE

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